Résilience: comment résister aux lois du marché et développer des initiatives qui permettent des changements de comportement à plus large échelle? Quelques pistes, selon que l’on soit consommateur, association, producteur ou vendeur.


1. Que peut-on faire comme consommateur?

 Mettre en lien les épiceries de quartier et les producteurs.

 Faciliter les échanges, fournir les adresses… Le frein est souvent logistique. Le consommateur a un pouvoir d”initiative, il doit/peut exprimer l’envie de voir augmenter l’offre (petits points de vente).

 Idée: “notre paysan de famille”: comptoir paysan (différent d’un marché) ou comptoir collectif dans un local fixe.

2. Que peut-on faire comme association?

 Développer une vision transversale.

 Les solutions qu’on propose doivent être des solutions cohérentes qui visent les causes et non les effets (pas des solutions “sparadrap”!)

 Travailler avec tous les publics, pas uniquement les favorisés, pour permettre l’accès à une alimentation saine pour tous.

 Réseautage pour ne pas redécouvrir et refaire le monde constamment.

 Vigilance démocratique: porter des revendications politiques concertées entre organisations.

3. Que peut-on faire comme producteur/vendeur?

 Un prix minimum est souhaitable, ex. l’huile d’olive ne peut être produite pour moins de 6,5€ le litre, c’est le coût de la production. Donc l’huile d’olive à 3€ est une arnaque: le consommateur est floué.

 Problème du volume, de la quantité: un petit producteur ne peut livrer suffisamment et est alors dans une position de négociation difficile. Y a-t-il des alternatives en dehors de celle des coopératives pour les paysans?

 Le producteur n’a pas assez de moyens financiers: il faudrait qu’il dispose d’un capital de départ, un préfinancement est donc souhaitable (et là, l’expérience du commerce équitable sud-nord est utile!)

 Les intermédiaires ne doivent quand même pas être complètement exclus, on risquerait de «jeter le bébé avec l’eau du bain» à force de vouloir rapprocher producteurs et consommateurs. Leur rôle doit être redéfini dans un système alimentaire durable.
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