Le 23 février à la Tricoterie de Saint-Gilles, 12 défis ont été soumis à l’intelligence collective: Dauranta, Le champignon de Bruxelles, Agricovert, Les Halles du Manège, Partago, Chantiers participatifs, L’effet papillon, N’oublie pas le souper, Fourchette à bicyclette, Urbios, Réseau d’entraide, asbl Communa. Découvrez les “challengers” et les résultats des échanges!


flyer_recto_connect21_min-2.jpg Connections21 est une initiative du GT économie d’Associations 21 : Espace Environnement, Financité, Groupe One & Poseco.

Cette rencontre entre associations et entreprises partageant les même préoccupations sociétales a rassemblé plus de 70 personnes. Les Objectifs de Développement Durable (Sustainable Development Goals, SDGs) de l’Agenda 2030 de l’ONU constituaient le fil rouge des tables de discussion autour de défis concrets qu’il s’agissait de résoudre par l’intelligence collective. L’occasion pour chaque participant.e d’élargir sa vision et son réseau tout en valorisant son expertise.

Les challenges

Défi 1, Dauranta catering : Chris Derudder souhaite mobiliser ses collègues traiteurs dans un réseau leur permettant d’aller vers plus de durabilité, notamment en favorisant le circuit court et le service de proximité. Solutions: les participants ont pointé la nécessité d’une charte de fonctionnement, et d’un système de traçabilité. Sur cette base, il faut assurer la formation des membres, la promotion du réseau, les collaborations entre pairs, l’implication des clients…

Défi 2, Le Champignon de Bruxelles : Thibault Fastenakels a présenté la ferme urbaine du Champignon de Bruxelles basée les Caves de Cureghem. Comment sensibiliser les visiteurs à l’agriculture urbaine et à l’économie circulaire, par le biais d’activités pédagogiques dans ce lieu? Solutions: pour ce défi comme pour d’autres, des pistes de subsides sont évoquées. 3 publics cibles sont définis, pour lesquels il est suggéré un parcours sensoriel, des jeux (quizz ou autres), un atelier culinaire…

Défi 3, Agricovert : pour Hochul Chantraine, le défi est de mettre en évidence la valeur ajoutée de la finalité sociale d’une coopérative de producteurs bio, dans un contexte de diversification de l’offre alimentaire bio. Solutions: il a été suggéré notamment de valoriser les producteurs via des “parcours de vie”, présentés lors d’événements-dégustations. La communication doit être renforcée sur les lieux de dépôts, et la charte, régulièrement rappelée pour une vision partagée.

Défi 4, Les Halles du Manège à Mons : pour Micha Lauvau, il s’agit d’atteindre la rentabilité du marché couvert permanent, tout en gardant le concept de départ (accueil de producteurs, et non épicerie). Solutions: le développement de l’activité doit aller de pair avec une fidélisation des clients actuels et une communication vers un plus large public, notamment le réseau associatif montois, y compris culturel, en présentant en une phrase les valeurs du projet. Vu les ressources humaines limitées, stagiaires et bénévoles sont à recruter et à encadrer.

Défi 5, Partago : Laurent Maes fait partie d’une coopérative de partage de voitures électriques à Gand. Leur défi est de convaincre des citoyens de passer du stade « l’idée est sympathique » au stade « je vends ma voiture perso et passe au partage de voitures » (plus économique, moins de voitures ventouses) Solutions : élargir le public cible, le questionner, utiliser d’autres canaux d’info…

Défi 6, Bâtisseurs accueillant un chantier participatif : l’auto-construction en éco-bio-construction évolue, elle rencontre de nombreux défis. Jean-Marie Delhaye se préoccupe notamment d’assurer un statut aux participants et de clarifier le partage des responsabilités entre l’entreprise et l’auto-constructeur. Solutions: il lui est proposé de déposer un projet chez Smart, d’élaborer un système de garantie participative et de créer un vrai centre de formation pour initier les bâtisseurs, encadrer les coachs et offrir des modules thématiques aux contributeurs.

Défi 7, l’Effet Papillon : Héléna Van Aelst crée ce magasin de vêtements et accessoires durables pour hommes et femmes à Bruxelles.
Elle veut en faire un magasin éthique et éco-responsable, et intégrer au schéma «acheter-utiliser-jeter» des services de réutilisation-réparation-recyclage pour promouvoir une approche circulaire du vêtement. Solutions: des partenariats sont à développer, avec des ONG, des bénévoles, d’autres acteurs économiques, le secteur de la frippe, des ateliers protégés. Pourquoi pas un repair corner dans le magasin en soirée?

Défi 8, N’oublie pas le souper : Laura Matthys étudie la faisabilité d’un système de récipients réutilisables pour la livraison et la distribution de ses plats préparés, en lieu et place de récipients biodégradables jetables. Solutions: ce défi logistique fait régulièrement l’objet d’études, à suivre sur les évolutions techniques. Le nettoyage des récipients devrait être mutualisé, via des points relais répondant aux normes AFSCA…

Défi 9, Fourchette à bicyclette : Alexandra Roshardt a créé ce service traiteur et se pose la question de rester petit et survivre… Dans un contexte de plus en plus concurrentiel, vu le dumping qui sévit dans l’horeca et la livraison de plats préparés en vélo, comment se différencier par la qualité et les valeurs sociétales ? Solutions: différentes actions sont suggérées pour fidéliser les clients et développer des partenariats de proximité. La méthode de travail peut aussi être améliorée, pour moins travailler!

Défi 10, Urbios : Régis Ursini veut faire reconnaître la valeur marchande de l’expertise en biodiversité et aménagement durable des territoires, au-delà du « green washing », notamment via le label Biodivercity®. Solutions: divers contacts lui ont été suggérés, notamment avec des gros acteurs de l’immobilier. La valeur verte doit être visibilisée, tout comme l’énergie grise qui se cache derrière les solutions qui ne tiennent pas compte du cycle de vie des végétaux. Formation et cadre légal doivent être renforcés, d’où l’intérêt d’en débattre avec des ONG, qui interpellent les décideurs!

Défi 11, Réseau d’Entraide : Emmanuel Baeten, commerçant du quartier Vanderkindere, a entrepris des contacts avec la commune et les autres commerçants pour mettre sur pied un service de livraison de proximité pour les habitants isolés & à mobilité réduite. Solutions: une ressource importante à Uccle, ce sont les bénévoles! Mais la coordination d’un tel réseau nécessite un important travail de préparation à cocréer avec toutes les parties prenantes, pour les impliquer suffisamment.

Défi 12, asbl Communa : Maxime Zait constate que le principe de contribution financière libre et consciente ne permet pas à Communa de boucler son budget. Cette association offre une alternative citoyenne à la vacance immobilière. Comment amener les porteurs de projets à contribuer à hauteur des besoins de l’ASBL ? A l’issue de l’échange, Maxime est content que plein de pistes s’ouvrent à lui: contacts avec les propriétaires, organisation d’événements, location de salles de réunion dans les lieux occupés, constitution d’un pôle d’experts… Il va revoir tout son business plan!
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En conclusion, le GT économie d’Associations 21 se réjouit du succès de l’événement et va analyser les suites possibles, voire une éventuelle réédition. Reste à préciser dans quel cadre et avec quels moyens l’envisager. Un tout grand merci aux challengers, ainsi qu’aux partenaires de Make Sense et du RABAD qui ont animé les tables de discussion et contribué au tam-tam autour de cet événement!
Contact pour plus d’informations

Connections21_Rencontre_31032017.mp4 from Associations21 on Vimeo.

Les photos

Lien vers l’Agenda 2030 de l’ONU et les 17 objectifs de développement durable

En partenariat avec l’Académie des Entrepreneurs Sociaux (Liège), Make Sense & Rabad.

fr-logo-75pc.jpg Avec tous nos remerciements à la