La transversalité est partout dans l’approche du développement durable. En voici quelques exemples.


La gouvernance DD vise la prise en compte des intérêts des différentes parties prenantes, secteurs et groupes sociaux, mais aussi leur collaboration pour parvenir à dégager une orientation commune, vers une société plus juste et économe en ressources.
On peut trouver que c’est un leurre de vouloir mettre tout le monde d’accord. Il y aura toujours des intérêts divergents et des rapports de force. Précisément, le rôle des responsables politiques est d’arbitrer ces intérêts et de veiller à ce que ceux des groupes les plus vulnérables soient pris en compte, tout en évaluant les impacts très concrets des mesures prises. Les outils existants pour ce faire, en constante évolution, font eux aussi l’objet de débats nourris.

Les trois piliers du DD fusionnent

Les trois piliers du DD – l’environnement, le social et l’économie – sont en général présentés comme des critères distincts et partiellement cumulables (prise en compte des différents points de vue, dimensions ou critères).

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L’analyse transversale de durabilité tend à intégrer ces trois dimensions, car chacune d’elles doit être durable et il n’est pas nécessairement pertinent de vouloir les distinguer.

Intégrer les trois piliers du développement durable, oui, mais comment ? On voit là se confronter différentes visions du monde. En théorie la finalité de l’économie – être au service de l’humain – est assez consensuelle. Mais on sait qu’en pratique il en va tout autrement. Va-t-on ensuite considérer l’environnement comme également au service de l’humain ou plutôt présenter l’humain comme faisant partie d’un tout, nommé « environnement » ? Certains « humanistes » dénoncent le risque « fondamentaliste » d’une telle représentation. Pour d’autres, cette vision est tout simplement holistique et n’implique aucune sorte de hiérarchie de valeurs. Simplement, l’humain est dépendant de l’environnement qui l’abrite pour sa survie, et a tout intérêt à le préserver.

En général, le social est le parent pauvre de l’approche DD. Mais si le grand public assimile encore trop souvent le développement durable à l’environnement, c’est aussi parce que les environnementalistes ont été historiquement porteurs de l’approche DD. Par ailleurs, certains voudraient ajouter un quatrième cercle pour la culture. Selon les experts DD, celle-ci est contenue dans le social mais de facto la culture reste marginale dans l’approche DD. Les différentes représentations graphiques des piliers suscitent donc des réflexions d’ordre philosophique et politique : tant mieux, pourvu qu’elles contribuent à faire évoluer les mentalités vers plus de durabilité !

L’avis des associations:

Groupe One