Le 25 septembre 2015, la Belgique, représentée à New-York par les ministres fédéraux Charles Michel, Didier Reynders, Alexander De Croo et Marie-Christine Marghem, a adopté l’agenda 2030 de l’ONU et ses 17 objectifs de développement durable . 36 ONG belges ont examiné cet agenda et proposent 336 pistes concrètes à mettre en œuvre en Belgique, aux différents niveaux de pouvoir. En bref : en cohérence avec nos engagements internationaux, les pouvoirs publics doivent plus tenir compte des défis sociaux et environnementaux du XXIe siècle.


cover1-2.jpg Ce qui différencie les Objectifs de développement durable (ODD, SDG’s en anglais) des Objectifs du Millénaire pour le Développement, c’est que cette fois, tous les pays membres de l’ONU sont concernés, non plus seulement dans une approche nord-sud mais plutôt dans l’idée d’une responsabilité commune mais différenciée. L’éventail des compétences concernées est également très large, ce qui en fait une approche transversale.

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Nos Pistes pour la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable en Belgique pointent :

  • Des actions très concrètes pour chacun des 17 objectifs à mener en Belgique dans tous les champs d’action des pouvoirs publics : gouvernement fédéral, régions, communes.
  • L’importance de lutter contre les inégalités (objet de l’objectif 10), pour éliminer la pauvreté (objectif 1). Ces deux objectifs sont intimement liés.
  • Qu’on ne peut plus, désormais, considérer le PIB comme principal indicateur du progrès : les ODD impliquent une approche plus large, mesurant tant les critères sociaux et environnementaux qu’économiques.
  • Que les pouvoirs publics en Belgique n’accordent pas assez d’importance aux impacts négatifs de leurs décisions pour la justice sociale et l’environnement, en Belgique et au plan mondial. Il leur faut ensuite prendre des mesures « réparatrices », d’où l’inflation de règles dans laquelle plus personne ne s’y retrouve. Des politiques cohérentes et concertées seraient préférables pour tout le monde.

Certes, on peut regretter que cet agenda 2030 ne touche pas aux fondements du système qui génère les inégalités et une exploitation insoutenable des ressources. Cela n’empêche pas les organisations signataires des « pistes », de contribuer à la réalisation de l’agenda 2030 de l’ONU, en proposant cette première étape dans la nécessaire concertation sur le suivi et la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable en Belgique.

La liste des 336 recommandations émane de l’expertise des différentes organisations participantes qui ont, pour la plupart, des recommandations plus spécifiques dans leurs propres publications : qu’il s’agisse de lutter contre la pauvreté en tenant compte de l’avis des personnes concernées, de la prise en compte du genre, de la qualité de l’air, du défi climatique, d’une énergie davantage renouvelable, efficace et sobre ou des activités permettant de mieux conjuguer l’économie avec l’environnement et la justice sociale, le but est de susciter le débat, pour inspirer une stratégie plus approfondie et portée plus largement.

À la disposition de toute personne intéressée pour répondre aux questions que soulèverait l’une ou l’autre recommandation, les organisations signataires : 11.11.11, Associations 21, WWF, Bond Beter Leefmilieu, Inter-Environnement Wallonie, Protos, FOS-Socialistische Solidariteit, Oxfam Wereldwinkels, Oxfam Solidariteit, Kinderrechtencoalitie Vlaanderen, Vredeseilanden, Decenniumdoelen, Sensoa, Be-Gender, Netwerk Duurzame Mobiliteit, Climate Express, Wereldsolidariteit, Beweging.net, Broederlijk Delen, Memisa, UNICEF België, Plan België, Netwerk Tegen Armoede, Apere, Vrouwenraad, Le monde selon les femmes, Luttes Solidarités Travail, Ecokerk, Conseil de la Jeunesse, Dokters van de Wereld, Artsen Zonder Vakantie, Louvain Coopération, Aedes, Fracarita Belgium.

Contact Associations 21 :

Antoinette Brouyaux – Tél. 32/2/893.09.40 – 0472/27.51.62
Lien vers la publication en néerlandais