Cet échange croisé organisé en partenariat avec le CNCD-11.11.11 fut l’occasion pour les représentants de 3 membres d’Associations 21, retour de Cancun, de faire le point sur les résultats de la COP 16.


Participants : 14 personnes, dont Antoinette Brouyaux d’Associations 21, Nicolas Van Nuffel du CNCD-11.11.11 et les intervenants Brigitte Gloire (BG) d’Oxfam Solidarité, Cécile De Schouteete d’Inter-Environnement Wallonie (IEW) et Thomas Eraly du Conseil de la Jeunesse, dans l’ordre d’apparition sur la photo ci-dessous (prise à Cancun avec Véronique Rigot du CNCD-11.11.11).

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Antoinette Brouyaux, Associations 21, introduit l’échange : pendant que nos porte-parole étaient à Cancun, on a beaucoup entendu dire en Belgique que de tels sommets coûtent cher pour les résultats qu’ils produisent. Il y a donc lieu de débriefer à la fois les résultats des négociations et le fonctionnement du multilatéralisme, sans oublier le rôle de la société civile, et notamment la voix des plus radicaux comme Via Campesina, qui n’ont pas été entendus.

Echo de Thomas Eraly (TE), du Conseil de la Jeunesse

TE était présent sur place pour observer, faire pression et s’engager auprès des autres organisations de jeunes, notamment via Youngo (network of youth solidarity climate solutions) + feed-back vers les jeunes en Belgique au retour.

Il y a 2 types de militance au sein des jeunes :
ceux qui s’intéressent au climat
ceux qui s’intéressent à la participation des jeunes dans les négociations, les processus.
Ces 2 militances sont mues par le même objectif, générations futures, avenir des jeunes.

Résultats pour le climat : modestes, à la mesure des ambitions préalables.
On a sauvé le processus, pas le climat : c’est déjà ça.
On a une boîte à outils de lutte contre les changements climatiques : avec plein de choses organisées mais rien de concret. Fonds vert : les sources de financement sont fort abstraites. Comment trouver ces 100 milliards $ ?
Ces mesures ne suffiront pas à contenir le climat. Mais déjà ça fait plaisir de ne pas entendre dans la presse de thèses négationnistes, et peu de remises en question de la part de l’Arabie Saoudite.

Résultats pour les jeunes : ils dépassent clairement les attentes.
Cfr art. 6 de la convention cadre UN relative à l’éducation. Youngo avait énormément travaillé, sa proposition d’amendement a été reprise par les parties –> succès. On reconnaît l’importance de la participation des jeunes, l’éducation formelle et informelle, l’accès à l’information. C’est évidemment pour le long terme, ça ne va pas tout révolutionner demain.
Cependant, à Copenhague l’engagement des jeunes avait reçu un coup très rude (il y avait plus de 1000 jeunes sur place) –> sentiment d’impuissance, « file dans ta chambre, on s’en occupe ». Les jeunes étaient rentrés désenchantés, désengagés. Maintenant on sent que le politique est capable de nous entendre, qu’on peut contribuer, c’est écrit ds l’art 6.

Sur le multilatéralisme : « L’accord a ouvert une nouvelle ère pour la coopération internationale pour le climat » : OK mais cette règle du consensus est compliquée. Cfr le problème créé par la Bolivie la dernière nuit.
Les USA ont été fort discrets. Ils sont plus investis dans d’autres processus tels que le G8.
Les pays émergents ont sauvé le processus onusien, montrant une volonté claire en ce sens.
L’ouverture de l’Inde a été critiquée en Inde, le Brésil a assoupli son point de vue sur la déforestation… L’UE semblait un peu absente, embarrassée par le conflit 20-30-40 % de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).
TE a aussi l’impression d’un renversement de la logique des négociations climatiques, non plus top down mais bottom-up. De l’objectif global vers les contraintes de chacun, on en arrive à ce que chacun propose de faire –> c’est un message aux pays industrialisés qu’ils doivent bouger les premiers. Si cette logique se confirme, le rôle de la société civile sera hyper important; c’est nous qui permettrons que les pays s’engagent à faire des efforts, surtout les pays industrialisés –> on doit réfléchir aux moyens d’agir pour faire plus pression.

Concernant Via Campesina : position critique vis-à-vis de REDD et du marché du carbone, discours clair, mais selon TE, ça ne paraissait pas perturber les négociations. On file justement vers une valorisation de la nature.

Echo de Cécile De Schouteete (CDS), d’Inter-Environnement Wallonie

Avec WWF et 2 de Greenpeace ils étaient 4 environnementalistes de la société civile belge à suivre l’aspect climat. Ce n’était pas de trop, vu le rôle important de la Belgique présidant l’UE.

Résultats pour le climat : le communiqué d’IEW, inespéré en dernière minute, « Cancun a sauvé le processus, pas le climat » a exprimé un soulagement. Car les derniers jours, ce n’était pas gagné –> résultat positif mais insuffisant, en tout cas pour les émissions de GES.
C’est déjà mieux pour la boîte à outils, l’établissement d’un fonds verts, les mécanismes d’adaptation et de transfert de technologie. Les engagements volontaires ont été pris en note. L’avenir du protocole de Kyoto est encore flou. L’UE a fait preuve d’ouverture pour se réengager sous condition. Mais le Japon, la Russie, le Canada ont bloqué –> grosse faiblesse.

Sur le multilatéralisme : comment gérer autrement un problème global comme le climat ? Mais c’est beaucoup trop lent, 2010 est l’année la plus chaude… CDS était à Bonn pour sa 1ère immersion dans les conférences climat de l’ONU, c’est impressionnant quand on voit physiquement ce qui se passe. C’est ambitieux de voir s’engager tous les pays. Mais chacun vient avec ses petits intérêts particuliers, tirant à hue et à dia, il faut encore faire un saut dans les mentalités pour dépasser cela.

Dynamiques top down / bottom up : à Copenhague, on voulait un accord global ambitieux, ce fut l’échec –> on a pris le problème dans l’autre sens en construisant pas à pas –> tout se tient, mais ça reste quand même un paquet avec des blocages. Les USA refusent d’avancer sur technologie s’ils n’ont pas de garanties par ailleurs, etc. Donc le bottom up ne résout pas tout.

Echo de Brigitte Gloire (BG), d’Oxfam Solidarité

Résultats pour le climat : il s’agissait tout d’abord de sauver Kyoto. C’est le seul accord international contraignant, un tiens vaut mieux que 2 tu l’auras. Les pays du Sud étaient arcboutés sur le maintien de Kyoto, il est toujours là sous baxter, grâce à une alliance EU-PVD tout en avançant vers un futur autre accord (d’où le terme « double voie »).
Mais on n’a qu’une petite avancée d’engagements de Copenhague inscrits dans les textes, ce sont les «  échappatoires » (travailler sur la méthodologie, l’agriculture…) Le rapportage (MRVI) est aussi un enjeu important, ça a souvent bloqué et les USA sont intraitables là-dessus: ils veulent un reporting précis des pays émergents. Ceux-ci sont venus avec de vraies avancées –> les USA n’ont pas voulu apparaître comme les bloqueurs. Il y a eu une entente tacite du G2 (USA/Chine) dans ce domaine. Ce n’était pas gagné d’avance, et il n’est pas dit que ça ne va pas encore bouger avant Durban.
Donc les USA ont laissé le Japon, la Russie et le Canada tenir le mauvais rôle (les 3 « fossiles »).

Sur le multilatéralisme :

 Oxfam est globalement content, du processus onusien et du fonds global vert sur le climat avec des garanties quant à sa gouvernance. 25 sièges sur 40 reviennent aux PVD, et 2 places pour les îles en danger.

 Mais il n’y a rien qui permette la représentation de la société civile dans ces organisations de gouvernance. Concernant les stakeholders, on est en retrait par rapport à ce qui avait été proposé. Or cet enjeu est fondamental car on a peur des modèles et mesures prises dans PVD pour réduire les émissions. Les élites y sont souvent dans le camp des pays développés. Il faut donc représenter les usagers des forêts, les paysans, les pêcheurs…

 Le texte de l’accord « coopération à long terme », (LCA, la 2ème voie) est censé représenter tous les pays. Or tout ce qui fâche a été reporté. Pour le REDD, les garde-fous mis en place pour garantir les conventions internationales relatives aux peuples indigènes et d’autres choses ont été affaiblis.

 On a beaucoup parlé des REDD sous-nationaux, qui sont des mécanismes de développement propre déguisés. L’agriculture, pourtant beaucoup discutée dans les inter-sessions et très suivie par les PVD et les ONG de développement, a disparu du texte LCA. Pourquoi ? Parce que ça se trouvait dans le même texte que ce qui concernait l’aviation et le secteur maritime.

 On a donc redonné ses titres de noblesse au processus onusien qui est le seul qui garantit l’équité (1 pays 1 voix). Mais beaucoup disent « le capitalisme vert a gagné ». Notons que la COP a été bien présidée par le Mexique. Les Danois avaient adopté la plus mauvaise méthode, c’en était choquant !

 Les mexicains ont bien préparé, ils ne sont pas venus avec un texte caché, ils ont multiplié les bilatérales (il n’y en a jamais eu autant dans un processus onusien), ils mettaient chaque fois un pays développé et un en développement…

 Il y a eu beaucoup de discussions jusqu’au bout, du coup à la fin c’était impressionnant de voir tout le monde applaudir. Seul pays qui a dit « non » : la Bolivie. Ils ont donc été diabolisés. Ils gâchaient la fête. Mais ce qu’ils proposent, c’est ce que beaucoup d’ONG demandent. C’est aussi le seul pays qui est allé visiter les manifestations.

Problème à Cancun : les manifestations de la société civile était « cachées ». On y vivait en « cosmonautes ». Il y a eu 2 manifestations importantes car la Via Campesina ne voulait pas manifester aux côté des organisations mexicaines –> société civile divisée mais aussi éparpillée dans 5 endroits éloignés l’un de l’autre, invisibles, même pour les journalistes –> Très peu de feed-back médias.

Conclusions communes : soulagement puis frustration…

 On va batailler ferme avant Durban car tout ce qui fâchait n’est pas dans le texte. Or certaines discussions ne doivent pas tarder.

 L’UE a bien joué avec les PVD (beaucoup de bilatérales). Les pays émergents ont été plus divisés qu’à Copenhague, le G2 n’a rien perdu et n’a pas non plus joué le grand gagnant. Il y avait eu avant le dialogue de Carthagène (divers pays industrialisés et PVD); ça a sans doute contribué au résultat.

 L’Australie et la Nouvelle-Zélande sont moins négatives qu’avant. Leurs jeunes étaient fort dynamiques.

 La Bolivie s’est sentie lâchée par ses pays partenaires d’Amérique du Sud, c’est aussi le seul pays qui a osé parler sans pressions, au contraire par exemple de Mr Zenaoui, 1er Ministre Ethiopien, dans le comité finances, qui fut vivement critiqué, ou des Maldives, à l’avant-plan des discussions à Copenhague et muettes à Cancun –> impression qu’ils ont été achetés –> inconvénient des préparations : les marchandages.

 Troïka : Peter Wittoeck (négociateur en chef belge) a bien mené sa barque, pour maintenir des positions. La Hongrie assure la prochaine présidence, puis ce sera la Pologne, à Durban.

 Beaucoup reste à faire, dans cette perspective. Il faudra être triplement attentif dans l’année qui vient. En mars 2011, il sera discuté du financement. Les USA étaient venus avec tous ces mécanismes de marché à Kyoto pour finalement ne pas en faire partie –> méfiance à l’avenir.

 Avis aux ONG nord-sud qui travaillent sur l’agriculture : là aussi, dans les side events, il y a des avancées pour ré-ouvrir certains mécanismes dans un secteur qui va toucher beaucoup de gens et surtout les paysans les plus pauvres.

 Réduction des mécanismes de développement propre (CDM) : le risque est que ce soit pire. « Le mieux est l’ennemi du bien » : tous les pays disaient cela à la fin, en allusion au discours de Ban Ki Moon.

Questions de Nicolas Van Nuffel, CNCD-11.11.11, et réponses croisées

 Que dire sur la Bolivie ? On a là un acteur qui a des positions proches des nôtres mais dont la stratégie semble hasardeuse…

 Sur la place des jeunes, la transition juste et le travail décent, le résultat est OK –> on a obtenu beaucoup sur les symboles, on n’avance pas sur le fond –> Les avancées symboliques n’anesthésient-elles pas la société civile par rapport aux enjeux principaux, qui n’avancent pas (risque d’endormir la contestation) ?

 Quelle stratégie en 2011 ? Comment faire œuvre utile ?

TE :

 Les symboles sont quand même importants pour remobiliser les jeunes. On sait bien qu’on ne doit pas s’en satisfaire mais c’était nécessaire.

 En 2011, il faut créer une mobilisation réfléchie, faite d’expertise. Faire en sorte que ceux qui partent soient bien plus experts. Il faut les préparer tout de suite.

 Leçons tirées : la pression énorme à Copenhague n’était peut-être pas la plus adéquate. Quand on est plus mesuré, ça pèse moins sur les négociations. On a vu l’utilité de mettre plus la pression sur les ministres de l’environnement et moins sur les chefs d’état.

 Place privilégiée de la société civile belge : c’est le cas pour quelques pays, mais pas pour tous, en effet. Pour les side event, les représentants de jeunes font pression pour qu’au moins au sein des 27 de l’UE, des jeunes soient intégrés dans les délégations; ça peut les motiver à s’intéresser aux questions climatiques. Avant, les Français utilisaient les jeunes comme tâcherons. Ce n’est pas le but. Ils doivent pouvoir suivre les négociations. Dans les pays d’Europe de l’Est, l’Espagne, l’Italie et la Grèce, on n’est nulle part à ce niveau.

CDS :

 Pour la Bolivie, en effet on peut faire la différence entre le fond et la forme. Ils ont raison, ils ont joué un rôle dangereux mais c’était quand même bien qu’ils soient là pour rappeler le niveau d’ambition plus élevé nécessaire.

 Les symboles, les environnementalistes n’en ont pas eus puisqu’on est en rade avec les engagements de réduction des émissions et pour Kyoto. La vision partagée est relativement faible.

 Stratégie pour 2011 : bonne question ! Pr Copenhague il y avait une mobilisation intense, une énorme pression, ça n’a pas aidé. Le processus a pris une autre tournure… Bref, la stratégie reste à construire.

Société civile belge : faisait partie de la délégation officielle (badge rose –> accès à tout ce qui est ouvert, y compris la réunion de coordination de la délégation belge tous les matins, pas d’accès aux réunions fermées. 16 places au total. 4 N/S, 4 environnementalistes, 4 syndicats, 4 entreprises, 2 Jeunesse = « groupes majeurs », cf. règles issues de Rio, les négociations doivent associer des représentants des ONG d’environnement, de développement, académiques, syndicats, entreprises.
Depuis 1996, officiellement, celles qui le demandent peuvent participer à des délégations. Le ministre décide du nombre. C’est du cas par cas. D’autres pays mettent en avant les femmes ou les indigènes. Pour l’OMC par exemple, le CNCD y participe.

Plus-value : contacts informels, pour apprendre ce qui se passe dans les négociations « fermées ». Dans les pays nordiques, aux Pays-Bas et en Allemagne, il y a des ONG dans les délégations officielles. Idem pour Bangladesh, Brésil, RDC, Burkina Faso… Dans beaucoup de pays moins avancés, c’est par manque d’expertise plutôt que par volonté de s’ouvrir à la société civile (les ONG paient mieux) –> arme à double tranchant. Mais oui, le fait d’être au même endroit facilite les discussions.
Cela dit, l’influence sur le fond se fait avant. Sur place, les négociateurs ont peu de marge de discussion… Sauf à la fin. Certains sont plus « collaboratifs » que d’autres. Quant aux représentants des entreprises, à Cancun ils ont été discrets. Ils étaient plus visibles à Copenhague. Là on les voyait vraiment passer leurs infos aux ministres, etc. Cette fois, ils devaient se consacrer à des relations bilatérales.

Pour Durban, il ne faut pas tarder à aller vers des points précis pour obtenir des avancées, être plus tactiques. On n’a pas de temps à perdre avec les convaincus (ex. Les ministres verts). Schauvliege : on n’a pas pu la voir avant Cancun. Il n’y avait pas la dynamique associative avant le sommet pour aller faire du ram-dam.

CDS : il s’agit en tout cas d’obtenir les 30 % de réduction des émissions de GES en Belgique, ce qui va contre les intérêts à court terme de Business Europe, etc. Un certain nombre de pays européens poussent pour les 30 %, on devrait plus discuter avec nos entreprises qui bloquent. Il faut leur dire qu’ils vont perdre de la compétitivité.

 BG : lors du vote au Parlement Européen sur les 30 %, beaucoup de parlementaires européens belges qui ont signé pour les 30%, ont voté contre ou se sont abstenus. Il faut leur écrire et les épingler.

 BG : être présent aux négociations et être attentif, c’est déjà important. Sans cela, les négociateurs seraient sans doute plus mous.
Julien Truddaïu : quid pour Durban ? Comment s’organise le pays accueillant ?

 BG : à Cancun, l’Afrique du Sud ne s’est pas mise à l’avant-plan comme à Copenhague. Ils ont plutôt observé comment ça se passait. La société civile sud-africaine est assez forte. Donc ça se présente plutôt bien.

 BG : A privilégier :

  1. nos correspondants dans les pays émergents –> Brésil, Inde, Chine  le mouvement environnemental y est écouté et a plus de marge de manœuvre que les mouvements sociaux. Au Canada, où la société civile est forte, le gouvernement ne bouge pas –> autant ne pas gaspiller notre énergie dans cette direction.
  2. Il y a aussi le RV Rio+20 (sommet de la terre à Rio 20 ans après celui de 1992, en 2012). Les basiques (émergents) ont obtenu de pouvoir continuer à polluer –> une des stratégies : profitons de cet espace pour re-poser le problème des modèles de développement.
  3. Et ne pas oublier les autres agendas qui auront une influence sur le climat.

Conclusion par Nicolas Van Nuffel : à ambition modeste, résultat modeste.

 Blocages et limites : réduction des émissions GES où chaque pays reste sur ses intérêts à court-terme. On n’a pas avancé non plus sur les échappatoires, rien sur l’agriculture, pour REDD on reste dans le consensus mou…

 Le processus onusien est lourd, mais c’est le moins non démocratique, donc vive le retour à ce processus, bravo aux Mexicains.

 2011 : nécessité de poursuivre mais sans grand coup de gueule, renforcer nos expertises; faire avancer les choses là où ça coince, viser les ministres de l’environnement mais aussi les négociateurs des cabinets, etc, être experts, techniques et faire pression sur les politiques.

 Effectivement, le suivi des votes au PE suscite de nombreuses réactions des eurodéputés. Certains rectifient même leur vote a posteriori ! (possible tant que les votes ne sont pas publiés) –> le PE est un bon levier.