Au cours de son histoire, la fédération de comité de quartiers bruxellois a souvent procédé à des alliances avec l’un ou l’autre niveau de pouvoir. Les premiers projets politiques d’IEB furent de faire adopter le plan de secteur, qui permit de protéger partiellement le logement face aux bureaux, en fixant les affectations du territoire de Bruxelles et de participer à la création de la Région bruxelloise. Un allié de poids dans ces luttes fut l’Agglomération de Bruxelles. Lors de la création de la Région bruxelloise, les premières années furent celles de la co-production. Tout était à faire et la nouvelle administration en place s’inspira largement des travaux d’IEB pour définir ses premières politiques urbaines.

Dès la deuxième législature, la Région « s’émancipa », obligeant IEB à repenser son rapport au pouvoir. La défense de l’environnement apporta un nouveau souffle. Mais le rapport au politique est aussi une affaire de gros sous. Passant de 3 à 20 travailleurs en 20 ans, IEB dut accepter des financements « alimentaires » pour assurer sa pérennité. Ce qui n’est pas dénué d’intérêt pour les pouvoirs publics : lorsqu’il s’agit de jouer l’intermédiaire entre les habitants et le gouvernement comme dans le quartier du Midi… Heureusement, les politiques reconnaissent l’apport de l’associatif dans la dynamique démocratique. Les principes de l’éducation permanente visant à l’émancipation du citoyen sont d’ailleurs reconnus dans un décret qui permet de financer une part significative de l’associatif sans contraintes sur le contenu politique de son action.