Tour d’horizon des travaux des associations membres d’Associations 21 sur les sujets énergie & climat.


En 2102, le climat a une nouvelle fois fait l’objet d’un sommet mondial (COP18 à Doha), le CFDD a organisé un colloque sur la perspective d’une société bas-carbone en 2050, l’exploitation des gaz de schistes a fait l’objet de nouvelles controverses médiatiques… En Région Wallonne, on retiendra le lancement de l’écopack, le débat sur l’état des cuves des centrales nucléaires de Tihange et Doel, et l’annonce par les producteurs d’énergie d’une hausse « probable » des tarifs du gaz et de l’électricité suivie rapidement par une campagne publicitaire d’une « garantie » de la baisse de ces mêmes tarifs.

Les choix de production et de consommation d’énergie affectent directement le climat par la production de gaz à effet de serre, exercent une pression sur la faune et la flore (sauvage et domestiquée) par des choix d’exploitation de territoire, représentent des sommes monétaires considérables et se révèlent être un discriminant social majeur. Des choix qui montrent leurs effets dès aujourd’hui et seront portés demain par toutes les sociétés humaines.

Au niveau international, la Plateforme Justice Climatique a présenté ses «Recommandations aux responsables politiques belges en préparation de la conférence climat de Doha» : une politique interne crédible, un accord international contraignant, renforcer le débat sur l’équité et la transition juste et honorer ses engagements financiers. Ce plaidoyer rappelle les responsabilités internationales et intra-nationales des entités fédérale et fédérées de Belgique. Un enjeu que le Conseil de la Jeunesse a inscrit à son agenda au travers de sa commission DD et pour lequel il apparait que « les jeunes veulent penser et agir de manière éclairée et constructive ».

Pour sa part, le WWF ouvre le champ des possibles à l’horizon 2050 dans son « Energy report ». Déclinaison ou source d’inspiration internationale pour l’action régionale et locale aux niveaux de la consommation et la production d’énergie, ce rapport analyse et présente les alternatives crédibles en la matière.

En région wallonne, la fédération IEW, dans sa position sur l’avenir énergétique de la Wallonie, contextualise les enjeux énergétiques qui ne se limitent pas aux dimensions économiques et environnementales, car présents au cœur du quotidien des citoyens et de ce fait éminemment sociaux.

Le secteur de l’énergie en Région Wallonne est appelé à connaître des modifications importantes qui toucheront toutes les catégories de consommateurs publics et privés. Dès lors il est nécessaire et urgent de présenter un plan énergétique régional basé sur la sobriété et l’efficacité énergétique. A cette fin le pouvoir régional doit se fixer trois objectifs qui sont autant de pistes d’action : consommer moins, promouvoir l’utilisation rationnelle de l’énergie et assurer la possibilité d’un approvisionnement énergétique diversifié et basé sur le renouvelable. Ni utopie ni vœux pieu, une vision à l’horizon 2050 est possible si une véritable politique énergétique transversale, ambitieuse et de long terme est mise en place aujourd’hui. Une politique qui se doit d’informer et de mobiliser l’ensemble des acteurs du territoire à la nécessité de s’engager dès aujourd’hui dans une transition énergétique.

Pour cela IEW a présenté à ce jour diverses positions sur les matières énergétiques et de climat. A ce titre une proposition de nouvelle fiscalité sur la consommation et la production de CO2 en tant qu’enjeu environnemental et social de demain ou encore le cadre de référence pour l’implantation d’éoliennes sur le territoire régional wallon, sont autant d’invitations à la transition énergétique présentées aux pouvoirs régionaux et fédéraux. D’autres positions devraient bientôt être présentées entre-autre sur la biomasse et les subsides dommageables à l’environnement.

L’APERe, Association pour la promotion des énergies renouvelables, met en ligne toute information utile sur le sujet, telle que le rapport « Une Belgique 100% renouvelable, c’est possible d’ici 2050 » de l’ICEDD, du Vito et du Bureau Fédéral du Plan, ou des aides pratiques telles qu’un simulateur financier photovoltaïque. Sa revue Renouvelle fait régulièrement le point sur des sujets aussi stratégiques que les réseaux. L’APERe invite enfin tous les intéressés à signer la Charte pour une énergie durable.

En Région Bruxelloise, Inter-Environnement Bruxelles (IEB) suit depuis plusieurs années l’évolution des politiques régionales en matière d’air, de climat et de maîtrise de l’énergie, regroupées aujourd’hui sous l’appellation COBRACE. Dans une récente analyse, datée du 18 décembre, IEB apporte un soutien partiel à l’initiative régionale tout en regrettant la timidité du texte, et revient sur les enjeux transversaux que sont : la consommation énergétique des bâtiments, la mobilité et l’usage des véhicules en ville et la nécessaire participation citoyenne.

Enfin, en ce qui concerne le consommateur final, « Espace Environnement », maître d’œuvre de la maison de l’habitat durable à Charleroi, propose une veille documentaire à destination d’un public large, particulier et professionnel. Il s’agit d’une « ressourcerie thématique » afin de permettre de s’informer sur les mesures à prendre pour réaliser des économies d’énergie et participer à la transition vers un modèle de développement durable à l’échelle de l’individu. Une démarche que l’on retrouve également dans les articles, les fiches conseils, les dossiers pratiques, des sites webs de références et des actualités récentes que présentent le réseau « Eco-consommation ».