Du 10 au 19 juillet, l’ensemble des acteurs du développement durable étaient réunis au siège des Nations Unies pour le Forum politique de haut niveau sur le développement durable (High Level Political Forum – HLPF). Le 18 juillet, la Belgique y présentait son premier rapport d’avancement dans la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD). Dans le jargon onusien, on appelle cet exercice VNR (Voluntary National Review ou Revue nationale volontaire).

Echos de nos déléguées à New-York

La délégation belge comptait dans ses rangs 5 représentants de la société civile : Bart Verstraeten de Solidarité Mondiale, Herlinde Baeyens du Vlaamse Jeugdraad, Anne-Sophie Dubrux du Conseil de la Jeunesse, Maresa Le Roux de CGSLB, Véronique Rigot de CNCD et David Leyssens de The Shift.

Voici quelques liens vers les échos de Véronique Rigot (CNCD-11.11.11) et d’Anne-Sophie Dubrux, du Conseil de la Jeunesse.
Articles de Véronique Rigot, CNCD-11.11.11 :
Décodage HLPF, ODD et « rapport volontaire national »
ODD : les priorités de la société civile du Bengladesh pour le HLPF
ODD : le secteur privé à la rescousse des gouvernements ?
DD : que retenir du HLPF 2017 ?

Anne-Sophie Dubrux représentait les jeunes Belges francophones à New-York. Sur le blog du Conseil de la Jeunesse, elle relate son expérience de la 1ère semaine du HLPF. Durant celle-ci, le mercredi 12 juillet en soirée, elle a organisé avec Herlinde Baeyens du Vlaamse Jeugdraad un side-event à la Représentation permanente de la Belgique à New York, retransmis en live, sur l’engagement des jeunes comme acteurs de changement et sur les moyens permettant de mieux les inclure dans les processus politiques de mise en œuvre des ODD.

Ce side event, qui a réuni 80 personnes, avait été préparé bien en amont du HLPF, notamment lors de rencontres entre les jeunes délégués des différents conseils de la jeunesse européens, en mai 2017 à Bruxelles et en juin à Berlin. Les délégués jeunes à l’ONU ont pu alors se réapproprier le travail fait par leurs prédécesseurs en 2016, et élargir leur réseau. De surcroît, Anne-Sophie et Herlinde ont contacté les délégations officielles de tous les pays ayant fait un VNR en 2016 et 2017 ou prévoyant de le faire en 2018.

Et sur les 10 jours passés à New-York, elles ont mené près de 30 réunions avec ces délégations (Singapour, Suisse, Honduras, Pakistan, Islande,…) et des représentants onusiens pour échanger sur l’inclusion des jeunes. Pas étonnant qu’on se soit bousculé, le 12 juillet, au side event de nos jeunes Belges, innovantes aussi dans les méthodes d’animation : lunettes de réalité virtuelle, programme en ligne permettant de collecter en temps réel les avis des participants via leurs smartphones…

Anne-Sophie s’est aussi inspirée du co-solving expérimenté en février 2017 lors de la rencontre associations-entrepreneurs sociétaux organisée par Associations 21. Dans le même esprit, à New York, des petits groupes de représentants officiels de pays et de délégués jeunes ont échangé sur leurs expériences et formulé des conseils concrets.

2017hlpf_presentation_rapport_belight.jpg Lors de la 2ème semaine du HLPF, qui réunissait les ministres des différents États membres, Anne-Sophie Dubrux s’est retrouvée aux côtés du Ministre Alexander de Croo qui présentait le VNR de la Belgique. Dans la foulée, elle a présenté les recommandations de la société civile belge, et plus particulièrement des jeunes pour poursuivre la mise en œuvre des ODD en Belgique.

Quelques points clés :

Accélérer les efforts pour combattre le changement climatique et protéger notre planète ;

Soutenir l’éducation et accroître les efforts de sensibilisation autour des ODD ;

Oser être ambitieux, innovant, participatif et inclusif.

Plus de photos sur la page facebook du Conseil de la Jeunesse

Le Rapport belge, quant à lui, est disponible sur le site de l’ONU. Son résumé en français.

Et après ?

La plateforme Perspective 2030 coordonnée par 11.11.11 et le CNCD-11.11.11, poursuivra le travail entamé en plateforme associative depuis Rio+20 (2012) avec, pour la plupart, les mêmes partenaires, ONG et syndicats.

Dans ses recommandations pour le HLPF, l’accent est mis sur la nécessaire cohérence des politiques pour dépasser l’état des lieux que constitue le rapport 2017 et les déclarations d’intentions qu’il contient. Il s’agit en effet, à présent :
• D’inscrire le programme 2030 dans le cadre législatif et budgétaire belge
• D’instaurer un mécanisme structurel inclusif pour le suivi de la mise en œuvre des ODD
• De dégager les moyens financiers adéquats et nécessaires pour la mise en œuvre des ODD.

Au sein du Conseil de la Jeunesse, Anne-Sophie Dubrux souhaite également poursuivre sur sa lancée en maintenant les contacts pris à New York pour continuer à soutenir la création d’espaces favorisant l’inclusion des jeunes à travers le monde, épauler les futurs délégués jeunes qui reprendront son flambeau et développer un programme de sensibilisation des publics scolaires aux ODD de l’Agenda 2030, avec différents partenaires. De plus, travaillant à présent à l’Université de Mons, Anne-Sophie y a immédiatement rejoint le Conseil du développement durable afin de faire avancer la transition là-bas également !

Associations 21 suit la mise en œuvre de l’Agenda 2030 depuis ses prémisses (préparation de Rio+20 qui a eu lieu en 2012). A l’avenir, nous poursuivrons notre veille :
Pour ce que le suivi de la mise en œuvre soit le plus participatif possible, avec une implication des différents acteurs du développement durable (environnement, secteur social, transition…), de différents publics (merci les jeunes de nous booster !) et des différentes régions (en particulier la Wallonie).

marghem_semel.jpg• A travers nos projets et ceux de nos membres et partenaires, pour valoriser les initiatives de la société civile contribuant à la réalisation des ODD. De cette façon, on sensibilise aussi ces acteurs au rôle qu’ils et elles jouent et au levier que constitue l’Agenda 2030 pour la transition vers une société plus solidaire et soutenable, comme nous l’avons fait par exemple lors de la Petite Foire alternative à celle de Libramont, à Semel, fin juillet 2017, à travers un stand sur les ODD. Le MAP, organisateur de l’événement, est aussi ambassadeur des ODD, c’est pourquoi il nous semblait particulièrement important d’y rappeler ce contexte institutionnel.

Pour interpeller les responsables politiques à propos des mesures prises, s’avérant totalement contraires à la réalisation des objectifs, et décrédibilisant ainsi l’engagement des gouvernements comme ceux des partenaires sociaux. On veut bien participer à condition de ne pas cautionner, ce faisant, les reculs sociaux manifestes et autres accaparements de ressources qui mettent en péril l’ensemble de l’humanité…

 

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