L’aménagement du territoire -la localisation des logements, des services et des secteurs d’activités- est un enjeu crucial de l’urbanisation durable. Il demande des capacités de planification et une gestion participative comme le stipule la cible de cet objectif.


Les services d’urbanisme des villes et communes disposent de nombreux leviers à mettre en œuvre. Ils doivent donc veiller à :

  • La réduction du nombre de villas quatre-façades, championnes de l’éparpillement foyer par foyer et du gaspillage énergétique
  • La prise en compte des éléments bioclimatiques offrant un confort de vie et des économies d’énergie : balcons, loggias, selon l’orientation, les baies avec pare-soleil ou embrasures profondes, logements traversants…
  • La disposition du bâtiment vis-à-vis de la voie publique : accès, ouvertures en façade favorisant la communication entre le logement et le monde extérieur.
  • La prise en compte de l’espace public par l’architecture : façade dans l’alignement ou si retrait, il sera plus durable s’il est appropriable par chaque habitant (courette individuelle, jardinet pour chaque unité, allée et porte individuelle, usoir, etc.) plutôt qu’un espace indistinct qui semble commun à tous (parking, pelouse, terre-plein en graviers, mini-parc planté, etc.), sans que personne ne s’y retrouve, en ce compris les non-habitants.
  • L’affectation de l’îlot : une réaffectation de bâtiments pour le logement sera plus durable si on y ajoute des fonctions variées, en vue de quartiers “mixtes” : pas nécessairement des services ou des commerces au rez-de-chaussée, mais prévoir que le projet de réaménagement soit adaptable à diverses fonctions. Le meilleur équipement, les meilleures finitions, assureront une plus grande résilience de l’îlot à un changement de contexte.
  • La force du lien entre le bâtiment, la voirie publique et les habitants, pour assurer la cohésion et éviter l’effet « maquette grandeur nature » voire « vaisseau-fantôme ».
  • L’accessibilité aux personnes à mobilité ou à vision réduite : tous les occupants profiteront d’aménagements adaptés. Plutôt que d’assigner deux unités à tel type de handicap, pour satisfaire à des statistiques, il est plus durable de prévoir que l’ensemble des logements soit conforme et confortable pour tous.

Très concrètement, le groupe de travail “Modes de consommation et de production durables” d’Associations 21 a publié en décembre 2014 la brochure : “Les centres commerciaux : stop ou encore ?” qui rassemblent des récits de résistance émanant de groupes citoyens actifs en Wallonie et en Région de Bruxelles-Capitale faisant face à des projets de centres commerciaux.