La coopération au développement doit pouvoir favoriser l’autonomie et la participation des habitants. Les innovations et l’accès aux technologies l’information (TIC) ne peuvent se faire au détriment des besoins vitaux.


Afin de permettre à tous et à toutes de vivre un développement durable, prenant en compte les limites planétaires, il est indispensable de redéfinir ce qu’est le développement. Celui-ci doit avant tout être participatif et émaner de la population sans être imposé par des personnes ou des institutions extérieures.
Le développement doit s’inscrire dans une augmentation du bien-vivre des populations et pas uniquement dans une augmentation de leur pouvoir d’achat. D’où la nécessité d’autres indicateurs que le PIB, qui ne prend en compte que la richesse économique d’un pays. De nombreuses propositions existent déjà en ce sens. Ainsi, la Wallonie s’est dotée d’indicateurs complémentaires au PIB.
La diversité des modes de développement doit également être respectée, et même activement recherchée, afin d’assurer une plus grande résilience de l’humanité face aux défis qui se présenteront à nous dans un futur (proche), tel le changement climatique ou la perte de biodiversité.

En plus d’apporter de l’aide, les pays développés doivent permettre aux pays en développement de se développer de manière autonome.
Les pays développés doivent être légalement contraints de supprimer toute importation de ressources provenant de l’exploitation outrancière des humains et de la planète dans les pays en développement.
La souveraineté de la population locale doit primer sur les intérêts des entreprises ou les accords entre états et entreprises.
Les innovations technologiques doivent être rendues accessibles à tous, via des licences de type “creative commons” ou par des lois interdisant la propriété intellectuelle sur des biens indispensables à une vie digne. La propriété intellectuelle devrait être également plus limitée dans le temps

Les activités de recherche et de développement doivent toujours s’inscrire dans un cadre d’autonomisation du pays en développement et ne peuvent absolument pas créer de dépendance de celui-ci face à ces investisseurs, entreprises ou autres.

La priorité à l’accès aux technologies de l’information et de la communication (TIC) ne peut ralentir les programmes d’accès aux besoins primaires, tels la souveraineté alimentaire ou l’accès pour tous à de l’eau potable.
Les TIC contribuaient déjà à 2% des émissions de gaz à effet de serre en Europe en 2008. Ce chiffre pourrait doubler d’ici 2020 dans un scénario de business-as-usual. Il faut donc ralentir de manière absolue ces émissions de gaz à effet de serre en créant des programme d’utilisation rationnelle d’internet et des autres TIC.
La consommation des TIC dans les pays développés est démesurée. Elle doit être réduite pour permettre aux pays en développement d’y accéder. Il faut en revanche promouvoir des programmes de développement durable des TIC et des échanges de bonnes pratiques à travers le monde.
Pour diminuer la consommation outrancière des TIC dans les pays développés, des mesures doivent être prises pour interdire la publicité ou d’autres incitants à leur consommation.