Le Rapport Durabilité et Pauvreté se réfère au droit dans chaque chapitre, surtout dans celui consacré à l’effectivité des droits (p. 78-80). Nous avons questionné ensemble cette approche des droits humains par le Service de Lutte contre la Pauvreté.

À garder à l’œil :

Droits humains : approche importante mais cela se construit dans un dialogue avec “traductions” dans les 2 sens + autres acteurs (associatif, … )

Pour faire un pas plus loin :

Lutter ensemble pour faire respecter les droits humains qui sont constamment bafoués pour les plus pauvres (il est très difficile de les faire valoir seul).

Synthèse des échanges

Les droits humains et la durabilité sont intimement liés. Une société durable est une société où tout le monde à la possibilité d’exercer ses droits. Tant au niveau social (santé, éducation) que climatique. Les droits humains représentent pour l’État des obligations négatives (s’abstenir d’interventions qui violeraient les droits) et positives (mettre en place des infrastructures pour assurer les droits)

Pour les personnes en situation de pauvreté, accéder à ses droits est un combat perpétuel. En effet, beaucoup de droits sont déclamés mais ils ne sont pas tous effectivement mis en place. Le langage du droit est, de plus, fort procédural ce qui rend sa compréhension encore plus difficile par tous.

La compréhension mutuelle du droit est nécessaire pour assurer que tout le monde puisse jouir de ses droits, c’est la base de son application. Cela demande un effort de traduction mutuelle, entre personnes dans la pauvreté et juristes. Les procédures doivent être rendues moins complexes, et l’accès aux droits, automatisé autant que possible sans qu’il faille toujours apporter des preuves des besoins. 

Même s’il n’est pas compréhensible par tout le monde, le droit permet une négociation sans violence avec des règles appliquées à toute la société. Toutefois le droit est un système basé sur des droits individuels qui peut renforcer l’isolement. C’est pourquoi la mobilisation du groupe, le passage à l’action collective sont mis en avant comme solutions pour permettre à chacun de jouir de ses droits. Pour les personnes en situation de pauvreté, souvent démunies face à des textes de droit complexes, le soutien du collectif (associations, avocats) est primordial pour faire valoir leurs droits.